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Au commencement...

8 décembre 2008

Un roman (disons un témoignage mais c'est



Un roman (disons un témoignage mais c'est dorénavant trop navrant comme appellation ou bien une forme poétique, "des secrets de pierres tombales") alors un roman:

Nullipare. Jane Sautière. Verticales.

J'avais misé sur la possibilité de cette vie-là, de nullipare & puis à 40 ans j'ai bizarrement opté pour la maternité car tout aussi bizarrement j'ai rencontré un homme 2 années plus tôt, avec lequel je pouvais supposer une grossesse, une naissance & une vie en commun. Je ne pense pas que l'âge  soit anodin. Je ne supportais pas les hommes qui déclaraient ne pas vouloir d'enfant... De quel droit alors que nous baisons ensembles, par-là tu rentres ta queue et par-là sort un enfant conçu entre autre par ta queue, tu n 'as donc pas le droit de refuser et cependant je ne veux pas forcément un enfant, ni forcément avec toi). C'est la période où j'ai été confrontée à cette déclaration de non paternité que j'ai réalisé que j'admettais donc bien vouloir un enfant et qu'il était temps étant donné mon âge... Alors je me dis que tout est lié à cela... Sinon j'aurai été mère plus tôt, sinon je n'aurai pas opté pour l' I.V.G. dans une autre vie.

Ce qui est troublant, c'est la rencontre avec un homme avec lequel on va passer a priori pas mal de temps ensemble. J'avais accepté l'idée que je pouvais donner naissance avec un père homosexuel, par contre je ne concevais pas d'être mère sans père.

Avec l'expérience de la naissance mais aussi la grossesse et de l'accouchement... Je demeure persuadée que j'aurais pu être classée nullipare. 

Cependant un nouveau-né puis un nourrisson au quotidien c'est extrêmement troublant, mais je me pose la question... Je crois que même sans être issu de soi, cet état demeurerait (avec un enfant adopté). Chaque jour je me demande de quelle planète cet enfant provient. Je ne fais pas de relation entre sa conception par moi et son père, par moi qui l'ai porté puis accouché et lui maintenant, là, vivant. Peut-être réflexion faîte j'étais plus troublée par sa provenance au début de sa vie. 3 mois plus tard... C'est réellement un être à part que je regarde et avec qui j'échange. Après il y a des préoccupations vitales mais qui ne créent pas des liens affectifs si fort dont on parle trop rapidement. Je dirais même que le trouble vient justement du fait que il n'y a pas que des rires chez l'enfant mais aussi des regards durs, des reproches, des moments de solitudes dans lesquels on ne pénètre pas. Il y a des découvertes par l'enfant qu'on regarde... Un peu voyeur, comme au spectacle...Je deviens pudique, timide, c'est ça, c'est intimidant. 


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